LES CHEVALIERS DE
LA « TABLE SPHERIQUE »
J’ai crié dans l’espace
Le dernier vers de mon poème d’Ailleurs…
J’ai réveillé les géants endormis,
Les Titans de l’Extrême…
Dans un sursaut d’immensité,
Ils m’ont tendu la coupe tant recherchée…
La coupe des Chevaliers de la « Table Sphérique ».
J’y ai vu la Cité Enchantée aux multiples lumières…
J’y ai vu la douceur ébahie des Amours enchantées…
J’ai conversé avec Merlin…
Il m’a soufflé à l’oreille quelques mystères oubliés…
Il m’a parlé de la Forêt de Brocéliande…
Et du reste…
IL m’a recommandé de ne jamais m’écarter
De la route que j’avais choisie,
Ou plutôt qui m’avait choisi…
J’ai plongé dans la coupe géante…
J’ai plongé dans son océan « carmin ».
Arthur, Lancelot et les autres m’ont emmené…
Nous avons chevauché sur des chevaux-dauphins
Dans les Extrêmes abysses
Où tout était « clarté »…
J’ai vu Trane et Bird souffler dans des hippocampes géants.
Brownie, Diz et Fats dans des coquillages aux dimensions monstrueuses.
Avec Bud, Beethoven et Chopin
Nous avons été voir La Dame du Lac,
Et tous trois lui avons improvisé une aubade
Sur un piano-lumière…
Le Rêve…
J’ai revêtu l’armure des Chevaliers de la « Table Sphérique »
Ming, Oscar Pettiford jouaient
Sur des cordes-lianes de la Forêt-Continent…
Ensuite, Jules Verne m’a demandé si je voulais participer
A l’une de ses expériences…
Je lui ai dit oui, comme cela,
Sans penser aux conséquences…
Il m’a fait pénétrer dans son tout
Dernier canon géant, et j’ai été
Propulsé à une vitesse hallucinante
Hors de la coupe : dans l’Espace !
J’ai atterri sur une nouvelle planète.
Celle-ci s’appelait « Planète des Hommes sans tête ».
En fait, leur cœur était à la place de leur tête,
Et leur tête à la place du cœur…
Et je vais vous faire un aveu :
Ce n’était pas plus mal…
Patrice Gelsi
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